Confidence pour confidence...
Pitié, ne ressortez pas cette chanson de Jean Schultheis qui sévissait sur les ondes deux ans avant ma naissance... car, même si j'aime cette chanson parce qu'elle me rappelle ma petite enfance, que sa mélodie est agréable et que j'aime la variété des années 1980 - et ce n'est pas le moment que je vous fasse des confidences sur ma culture musicale - elle n'a, du point de vue des paroles, rien à voir avec cet article, ni ce blog tout entier car "je ne me fous pas de vous" et non je ne m'aime pas "à travers vous" (ndlr : si vous ne connaissez pas ce morceau intitulé Confidence pour confidence, googlisez-le, écoutez-le et vous comprendrez mes propos !). Je voulais juste vous confier quelque chose sur moi. Oui, moi, que certains d'entre vous imaginent telle une aventurière intrépide bravant les dangers du Gers lors de ses fréquentes pérégrinations, péribles, vagabondages et flâneries, je vais aujourd'hui briser le mythe, ternir la légende que j'ai bâtie à l'instar d'un joueur de football suédois fort connu et qui s'est, en quelques mots, zlatané tout seul. Mais le football n'est pas non plus le sujet de cet article, on en entend assez parler comme ça (courage à ceux qui n'en peuvent plus, la finale, il parait que c'est ce soir !).
Bref, revenons à nos moutons. Même si je ne vais pas non plus parler de mouton. Vous me savez souvent dans la nature, vous me savez passionnée par les orchidées sauvages, et vous savez que je les approche parfois de très près. Vous savez que je traîne les pieds dans la cambrousse, parfois dans les hautes herbes. Vous m'imaginez courageuse, téméraire, vaillante, sans peur et sans reproche. Vous pensez que je suis la Xéna la guerrière du Gers.
Les gars, faut que je vous cause ! Sans doute vais-je grandement vous décevoir ! Je ne suis pas tout ça... ô allez, j'ai probablement un peu de courage, un peu de curiosité... mais voilà, sachez-le, je traîne une tare quasi-incontrôlable : je suis phobique des petites bestioles.
Je suis phobique de toutes les petites bestioles : celles qui volent, celles qui rampent, celles qui courent, celles qui piquent, celles qui sautent... Mouche, abeilles, guêpes, chenilles, coléoptères, araignées, mille-pattes, scarabées, cafards...TOUT Y PASSE !
Tout tout tout ? Me direz-vous. Même les papillons ? Hé... même les papillons ! Ils sont pourtant jolis, et colorés et inoffensifs ! Mais une phobie, ça s'explique parfois difficilement, il faut juste apprendre à la contrôler et croyez-moi c'est bien plus facile à dire, qu'à faire !
Je vous dresse rapidement le tableau. A l'approche de la bestiole, je commence à paniquer (et je deviens rapidement un spectacle à moi toute seule). Je peux me tétaniser comme bouger dans tous les sens. Si elle ose me frôler, j'hurle. Un petit cri aigu vous perce alors les tympans ! Si elle se pose sur moi, c'est le drame, la crise, je vocifère, je gesticule, je deviens hystérique... J'exagère un peu, je contrôle plus ou moins tout ça maintenant, mais je ne suis jamais à l'abri d'un coup de panique !
Et c'est bigrement idiot ! Car sans les petites bestioles, je n'aimerais pas autant la nature à laquelle elles apportent de la vie, des couleurs, du brillant, du mouvement et ils ont un rôle primordial dans le maintien des écosystèmes ! Disons que je les aime mais je ne les aime pas... et c'est subtil comme déclaration !
Et parfois phobie idiote et photographie font bon ménage ! En octobre 2009, j'ai réussi avec un petit compact, une photo étonnante dont j'aime raconter l'histoire à tous ceux qui s'en émerveillent lorsque je l'expose : je marchais tranquillement dans Saint-Blancard, je voulais tester la macro... mais je suis phobique des insectes. Quand le bourdon a pris son envol j'ai un mouvement de recul... sauf qu'au même moment je cliquais pour prendre la photo ! Si j'avais voulu le faire, je n'y serai pas arriver. Cette photo n'existe plus qu'en tout petit format, j'ai perdu le format originel avec le départ d'un disque dur au paradis des objets informatiques il y a deux ans... J'y tiens beaucoup, même si c'est un insecte, brrrr !
Cela nous vaut de si beaux spectacles