La Tour d'Armagnac dans tous ses états
Je me baladais dans les rues d'Auch, le cœur ouvert à l'insolite, et sur la place Salinis, j'ai flirté avec le reflet de la Tour d'Armagnac qui jouait avec les voitures. Dans le rétroviseur latéral, on l'apercevait un peu, à travers les branches, toute petite. Juste deux étages, un morceau, ça parait presque rien dans ce chétif miroir.
Plus imposante sur le pare-brise d'une voiture rouge : la courbure de la vitre l'étirait en largeur.
A l'avant de la même voiture à la belle couleur, la voilà toute difforme, invraisemblable, comme transformé. Hallucinais-je ?
Sur une autre voiture rouge -que voulez-vous ? C'est ma couleur préférée !- elle se dédoublait sans scrupule, occupant au maximum de son reflet la surface automobile. Elle aimait l'idée de la personnalité multiple, car sur le coffre d'à côté, même spectacle. 4 tours d'Armagnac, rien que pour moi, je n'en ai pourtant point consommé !
La tête en bas chez sur d'autre vitre, pour les sensations fortes, renversant avec elle le ciel bleu qu'elle donne l'impression de chatouiller.
Dernière vue sur la vitre arrière d'une voiture blanche, la voilà magistrale !
Et au soir couchant, à demi illuminée, elle se cache derrière le plus Illustre des gascons, notre fier d'Artagnan !
Pour la petite anecdote, je racontais mon article dans ma tête au fur et à mesure de la chasse au cliché ... Non seulement de photographier des voitures , des rétros et des pare-brise, je parle toute seule, mais que doit-on penser d'une telle cinglée ?